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10 classiques oubliés des jeux d’arcade

Ces trésors méconnus qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo

Les jeux d’arcade ont marqué plusieurs générations, mais certains titres, malgré leur qualité et leur originalité, sont tombés dans l’oubli. Si des classiques comme Pac-Man, Street Fighter ou Donkey Kong restent indétrônables, d’autres pépites méritent d’être redécouvertes. Voici dix jeux d’arcade cultes qui ont disparu des radars, mais qui méritent leur place dans l’histoire du gaming.

1. Toki (1989) – Quand un singe crache du feu

Développé par TAD Corporation, Toki est un jeu de plateforme-action atypique sorti en 1989. L’histoire commence lorsque le héros, un guerrier nommé Toki, est transformé en singe par le sorcier maléfique Vookimedlo, qui enlève également sa bien-aimée Miho. Désormais doté de la capacité de cracher des boules de feu, Toki doit traverser des niveaux remplis de créatures dangereuses pour la sauver.

Le jeu se distingue par son gameplay nerveux, demandant réflexes et précision, mais aussi par sa direction artistique unique inspirée des cartoons des années 80. Chaque niveau propose des ennemis excentriques et des boss impressionnants, renforçant l’aspect visuel marquant du titre. Malgré un succès modéré en arcade, Toki a connu plusieurs portages sur consoles, notamment sur NES, Sega Mega Drive et plus récemment une version remasterisée en HD en 2018. Bien que largement éclipsé par d’autres jeux de plateforme de son époque, Toki reste une pépite pour les amateurs de rétro-gaming.

2. Sunset Riders (1991) – Un western explosif

Konami a marqué les esprits avec Sunset Riders, un run and gun inspiré des westerns spaghetti, sorti en arcade en 1991 avant d’être porté sur consoles. Dans ce jeu d’action trépidant, les joueurs incarnent l’un des quatre chasseurs de primes : Steve, Billy, Bob et Cormano, chacun doté d’une arme spécifique. Leur mission est de traquer et éliminer des hors-la-loi notoires à travers des niveaux remplis de tirs croisés, d’embuscades et d’affrontements explosifs.

Le gameplay dynamique rappelle Contra, avec une progression en scrolling horizontal et la possibilité de tirer dans plusieurs directions. Les joueurs peuvent sauter sur des balcons, monter à cheval lors de séquences épiques et ramasser des power-ups pour améliorer leur arsenal.

L’esthétique colorée du jeu, combinée à des animations détaillées et un humour omniprésent, confère à Sunset Riders une identité unique. Ses décors varient entre des villes désertiques, des trains en mouvement et des saloons chaotiques, capturant parfaitement l’esprit du western. Malgré ses qualités indéniables, le jeu a été éclipsé par des licences plus populaires, mais il reste un classique incontournable pour les amateurs de jeux d’arcade et de westerns vidéoludiques.

3. Ninja Baseball Bat Man (1993) – Un délire total

Mélange improbable entre beat’em up et baseball, Ninja Baseball Bat Man de Irem, sorti en 1993, est un ovni vidéoludique qui défie toutes les conventions du genre. Le joueur incarne l’un des quatre super-héros inspirés du baseball : Captain Jose, Twinbats Ryno, Beanball Roger et Stick Straw. Leur mission ? Récupérer les artefacts dorés volés par un mystérieux groupe de créatures délirantes et restaurer l’honneur du baseball.

Ce qui distingue Ninja Baseball Bat Man, c’est son univers visuel ultra-coloré et excentrique. Les ennemis ne sont pas de simples adversaires classiques, mais des gants de baseball vivants, des battes animées et même des machines à pop-corn belliqueuses. Chaque niveau propose un décor inspiré des États-Unis, allant d’un stade en ruine à un gratte-ciel en feu, renforçant l’aspect déjanté de l’aventure.

Le gameplay dynamique et fluide permet des combos variés, avec des attaques spéciales spectaculaires et la possibilité de ramasser des power-ups inspirés du baseball. Les combats sont frénétiques et l’action ne faiblit jamais, ce qui rend chaque partie palpitante, que ce soit en solo ou en coopération.

Malgré son concept original et son gameplay bien rodé, Ninja Baseball Bat Man a souffert d’un manque de distribution à sa sortie, le rendant relativement méconnu du grand public. Cependant, il est devenu un titre culte pour les amateurs de beat’em up et ceux en quête d’expériences arcade hors du commun. Aujourd’hui, il est redécouvert grâce aux émulateurs et aux passionnés de rétrogaming, prouvant qu’il méritait bien plus de reconnaissance.

4. The Outfoxies (1994) – Le Smash Bros avant l’heure

Avant que Super Smash Bros ne devienne une référence incontournable du jeu de combat en arène, Namco proposait en 1994 The Outfoxies, un titre audacieux qui mélange action, plateformes et affrontements chaotiques. Ce jeu unique mettait en scène sept assassins excentriques, chacun avec son propre style et une histoire intrigante, engagés dans une lutte sans merci orchestrée par un mystérieux commanditaire, Mr. Acme.

L’un des éléments les plus marquants de The Outfoxies réside dans ses décors interactifs et dynamiques. Contrairement aux jeux de combat traditionnels, les affrontements se déroulent dans des arènes mouvantes : un aquarium où une énorme pieuvre attaque les joueurs, un avion en plein vol qui s’incline en fonction des explosions, ou encore un train lancé à pleine vitesse. Ces environnements, en perpétuel changement, obligent les joueurs à adapter leur stratégie en permanence.

Le gameplay, quant à lui, propose une approche fluide et cinématographique, avec une mise en scène inspirée des films d’action. Chaque personnage utilise une variété d’armes, allant du simple pistolet aux lance-roquettes, et peut interagir avec le décor pour créer des situations imprévisibles et spectaculaires. L’influence de ce jeu sur des titres modernes comme Super Smash Bros ou PlayStation All-Stars Battle Royale est indéniable, bien que The Outfoxies n’ait jamais connu un succès commercial majeur.

Son manque de reconnaissance s’explique en partie par sa sortie exclusive en arcade et son absence d’adaptation sur console à l’époque. Aujourd’hui, il reste un trésor oublié du jeu d’arcade, souvent redécouvert par les passionnés de retrogaming, qui saluent son concept innovant et son action frénétique.

5. Bubble Symphony (1994) – La suite oubliée de Bubble Bobble

Tout le monde connaît Bubble Bobble, le classique de Taito qui a marqué l’histoire du jeu d’arcade avec ses adorables dragons cracheurs de bulles et son gameplay coopératif addictif. Mais peu se souviennent de Bubble Symphony, sa suite sortie en arcade en 1994. Connu au Japon sous le nom de Bubble Bobble II, ce jeu reprenait le concept original en y ajoutant des améliorations notables qui auraient dû le propulser au rang de classique.

Bubble Symphony introduit quatre personnages jouables, chacun avec ses propres capacités, apportant ainsi une variété stratégique au gameplay. Les graphismes bénéficient d’une refonte colorée et détaillée, donnant aux niveaux un aspect plus vivant et immersif. Le système de progression est également enrichi avec des chemins multiples, permettant aux joueurs d’explorer différentes routes pour atteindre la fin du jeu.

Le gameplay, bien que basé sur le concept original de piéger les ennemis dans des bulles avant de les éclater, intègre de nouvelles mécaniques. Parmi elles, des bulles élémentaires conférant des effets spéciaux et des pouvoirs magiques spécifiques à chaque personnage. De plus, la bande-son revisitée conserve l’esprit joyeux et entraînant de Bubble Bobble, renforçant encore l’expérience de jeu.

Malgré toutes ces améliorations, Bubble Symphony est resté dans l’ombre de son prédécesseur. Plusieurs facteurs expliquent cette relative discrétion : il est sorti à une époque où l’arcade commençait à perdre en popularité face aux consoles de salon, et il n’a bénéficié que de peu de portages sur d’autres plateformes, ce qui a limité sa diffusion auprès du grand public.

Aujourd’hui, ce titre est redécouvert par les amateurs de rétrogaming et les fans de la licence, qui saluent son gameplay peaufiné et son univers encore plus enchanteur que celui du premier opus. Bubble Symphony reste une suite digne d’intérêt, qui aurait mérité plus de reconnaissance.

6. Rastan (1987) – Le Conan du jeu d’arcade

Développé par Taito et sorti en arcade en 1987, Rastan est un jeu de plateforme-action qui plonge le joueur dans un univers médiéval-fantastique. Il incarne un puissant guerrier inspiré de Conan le Barbare, armé d’une épée et prêt à affronter une horde de créatures mythologiques, allant des harpies aux dragons en passant par des squelettes vivants.

Le jeu se distingue par son gameplay exigeant, demandant précision et réflexes pour franchir les nombreux pièges et ennemis coriaces disséminés tout au long des niveaux. Contrairement à d’autres beat’em up de l’époque, Rastan introduit une véritable dimension stratégique, avec la nécessité de choisir ses armes et objets avec soin pour maximiser ses chances de survie.

L’univers du jeu est renforcé par des décors détaillés et immersifs, rappelant les illustrations des romans de fantasy des années 80. Chaque niveau propose une ambiance unique, allant des châteaux en ruine aux cavernes lugubres, offrant une grande variété de paysages et d’ennemis à affronter.

Bien que Rastan ait connu un certain succès et plusieurs portages sur consoles comme la Sega Master System, il a été éclipsé par des titres plus emblématiques du genre, comme Castlevania ou Ghosts ‘n Goblins. Malgré cela, il reste un classique apprécié des amateurs de défis et un jeu qui mérite d’être redécouvert par les passionnés de rétrogaming.

7. Dynamite Düx (1988) – Un beat’em up décalé

SEGA proposait en 1988 Dynamite Düx, un beat’em up totalement décalé qui met en scène Bin et Pin, deux canards anthropomorphes engagés dans une mission pour sauver leur amie Lucy, enlevée par l’infâme Achacha le Grand. À travers des environnements colorés et surréalistes, les joueurs affrontent une galerie d’ennemis loufoques allant des chiens boxeurs aux robots farfelus, le tout dans un univers cartoon assumé.

L’une des particularités du jeu réside dans son style visuel unique, inspiré des dessins animés des années 80, avec des animations fluides et exagérées qui renforcent l’humour omniprésent du titre. Contrairement aux autres beat’em up de l’époque, qui misaient sur une ambiance plus sérieuse et musclée, Dynamite Düx adopte une approche légère et accessible, rendant le jeu particulièrement amusant en solo comme en coopération.

Le gameplay, bien que simple, offre une grande variété d’attaques. En plus des coups de poing et de pied classiques, les personnages peuvent ramasser des armes délirantes comme des bazookas à ventouses ou des bombes explosives, ajoutant une touche de chaos supplémentaire aux combats.

Malgré ses qualités, Dynamite Düx n’a pas connu le succès de titres comme Golden Axe ou Streets of Rage, ce qui l’a relégué au rang de perle méconnue de l’arcade. Pourtant, son univers unique et son fun immédiat lui valent une place de choix parmi les jeux à redécouvrir pour les amateurs de beat’em up excentriques et dynamiques.

8. Xexex (1991) – Un shoot’em up méconnu

Konami a développé Xexex, un shoot’em up sorti en arcade en 1991, qui se démarque par son esthétique époustouflante et son gameplay novateur. Souvent comparé à R-Type, ce jeu plonge le joueur dans un univers de science-fiction où il incarne le pilote d’un vaisseau spatial équipé d’une arme unique : un grappin organique.

Ce grappin permet non seulement d’attaquer les ennemis à distance, mais aussi de s’accrocher aux surfaces et de capturer des modules de puissance, rendant le gameplay bien plus stratégique que dans la plupart des shoot’em up de l’époque. En combinant des attaques à distance et des phases d’esquive millimétrées, Xexex propose une expérience de jeu dynamique et exigeante.

Visuellement, le jeu est une véritable démo technique pour l’époque, avec des arrière-plans détaillés, des animations fluides et une direction artistique qui mêle éléments biomécaniques et environnements colorés. La bande-son, composée par des vétérans de Konami, accompagne parfaitement l’action avec des musiques électrisantes.

Malgré ses qualités indéniables, Xexex n’a jamais bénéficié de la même notoriété que R-Type ou Gradius, notamment à cause de sa distribution limitée en dehors du Japon. Il reste une pépite rare du genre, souvent redécouverte par les amateurs de shoot’em up et les passionnés de rétrogaming en quête d’expériences originales et exigeantes.

9. Night Slashers (1993) – Le beat’em up horrifique

Développé par Data East et sorti en 1993, Night Slashers est un beat’em up qui fusionne habilement horreur et action, offrant aux joueurs une expérience brutale et immersive. Dans un monde ravagé par une invasion de créatures démoniaques et de morts-vivants, trois chasseurs de monstres – Jake Hunter, expert en arts martiaux, Christopher Smith, un cyborg aux attaques foudroyantes, et Zhiang Fang, un maître du kung-fu – se lancent dans une mission pour éradiquer cette menace surnaturelle.

Ce qui distingue Night Slashers, c’est son ambiance gothique et macabre, inspirée des films d’horreur classiques. Les niveaux regorgent de décors lugubres, allant des cimetières infestés de zombies aux laboratoires sinistres où des expériences ratées ont donné naissance à des créatures cauchemardesques. Le jeu ne fait pas dans la demi-mesure : les combats sont sanglants, avec des ennemis qui explosent en morceaux et des animations particulièrement viscérales pour l’époque.

Le gameplay est percutant et fluide, proposant un système de combat varié avec des combos, des projections et des attaques spéciales spectaculaires. Chaque personnage possède un style de combat unique, ce qui permet de varier les approches et les stratégies selon les adversaires rencontrés. Le jeu inclut également des interactions avec le décor, où les joueurs peuvent utiliser des éléments du décor pour infliger encore plus de dégâts aux ennemis.

Bien qu’il ait bénéficié d’une réputation culte parmi les amateurs de beat’em up, Night Slashers n’a jamais connu la même reconnaissance que des titres comme Final Fight ou Streets of Rage, en grande partie à cause de sa distribution limitée en arcade et de l’absence de portage sur consoles majeures à l’époque. Aujourd’hui, il reste un trésor caché du genre, qui mériterait un remaster ou un remake pour retrouver son public et offrir une seconde jeunesse à ce beat’em up horrifique hors du commun.

10. Aliens vs. Predator (1994) – Un bijou signé Capcom

Avant que les jeux Alien et Predator ne deviennent des licences omniprésentes dans l’industrie vidéoludique, Capcom lançait en 1994 l’un des meilleurs beat’em up de l’arcade : Aliens vs. Predator. Ce jeu d’action frénétique permet aux joueurs d’incarner l’un des quatre héros disponibles – deux cyber-soldats humains, Major Dutch Schaefer et Lieutenant Linn Kurosawa, ou deux Predators, chacun avec ses propres capacités et styles de combat. Ensemble, ils doivent affronter des hordes d’Aliens infestant la ville de San Drad.

Dès les premières minutes, le jeu impressionne par son rythme effréné et son gameplay nerveux, combinant des combats au corps-à-corps dynamiques et l’utilisation d’armes à distance. Contrairement aux beat’em up classiques, Aliens vs. Predator propose une diversité d’attaques et de combos qui rendent chaque personnage unique. Les Predators peuvent utiliser leurs lames de poignet et des disques de lancer, tandis que les humains disposent d’armes lourdes comme des fusils d’assaut et des lance-flammes.

Le design des niveaux est varié et immersif, allant des rues en ruine aux complexes infestés de Xénomorphes, avec des décors regorgeant de détails inspirés directement des films. L’influence cinématographique est omniprésente, renforcée par une direction artistique sombre et oppressante, fidèle à l’univers des deux franchises.

Malgré sa qualité indéniable et son succès auprès des joueurs d’arcade, Aliens vs. Predator n’a jamais été porté sur consoles à l’époque, ce qui a contribué à son relatif oubli au fil des ans. Aujourd’hui, il est considéré comme un joyau caché du genre, recherché par les passionnés de beat’em up et les fans des sagas Alien et Predator. Son gameplay fluide, ses animations détaillées et son ambiance fidèle en font un titre qui mériterait un remaster ou une réédition officielle pour lui offrir une seconde vie auprès d’un nouveau public.

Pourquoi ces jeux ont-ils disparu ?

Plusieurs raisons expliquent pourquoi ces jeux n’ont pas marqué autant que d’autres. Tout d’abord, la concurrence féroce de l’époque a éclipsé bon nombre de titres pourtant excellents. Dans les années 80 et 90, les salles d’arcade étaient dominées par des franchises majeures comme Street Fighter, Mortal Kombat ou Metal Slug, rendant difficile l’émergence de nouvelles licences, aussi innovantes soient-elles.

Ensuite, le manque de campagnes marketing efficaces a joué un rôle crucial dans l’oubli de certains de ces jeux. Contrairement aux blockbusters qui bénéficiaient de promotions massives et de collaborations avec les fabricants de bornes, certains titres, malgré leur qualité, ont été distribués de manière trop confidentielle, ne leur permettant pas d’atteindre un large public.

Enfin, certains de ces jeux étaient peut-être trop en avance sur leur époque. Des concepts novateurs, comme les mécaniques de jeu interactives ou des graphismes trop ambitieux pour le hardware disponible, ont parfois dérouté les joueurs habitués à des formules plus classiques. Ce qui aurait pu être des révolutions du jeu vidéo est ainsi passé sous les radars.

Pourtant, ces jeux sont le reflet d’une époque riche en créativité, où les développeurs osaient expérimenter avec de nouvelles idées et concepts. Aujourd’hui, avec l’essor du rétrogaming et des plateformes permettant de rejouer à ces pépites oubliées, ces titres méritent largement d’être redécouverts et appréciés à leur juste valeur.

Redécouvrir ces perles oubliées

Avec l’essor des plateformes de retrogaming et des émulateurs, il est aujourd’hui plus facile de jouer à ces classiques méconnus. Certaines bornes d’arcade modernes permettent aussi d’accéder à ces titres via des systèmes comme l’ArcadeBox Revolution 2, qui propose un large choix de jeux rétro.

Conclusion

Les jeux d’arcade ne se résument pas aux plus grands succès commerciaux. De nombreuses pépites oubliées méritent d’être remises en lumière, ne serait-ce que pour leur audace et leur originalité. Si vous cherchez à revivre l’âge d’or des salles d’arcade, laissez-vous tenter par ces titres méconnus mais incroyablement funs.

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